Rarement une initiative du stagiaire, le stage en entreprise, qu’il soit de courte ou de longue durée,
est bien souvent imposé par les programmes de formations des écoles, des collèges et des
universités pour compléter un diplôme. Néanmoins, ils restent une excellente opportunité
pour ceux-ci d’acquérir de l’expérience, de développer leurs compétences et leur savoir-faire,
de découvrir l’environnement de travail, d’observer leur futur métier sur le terrain et,
voire même, d’obtenir un revenu intéressant. En fait, pour être plus précis, on peut
classer le stage en entreprise en 5 grands types de rémunérations. On retrouve :
Examinons de plus près ces différents types de stages en entreprise qui proposent des méthodes de rémunération distinctes.
Sans contredit, il s’agit du type de stage le plus difficile à décrocher lorsque l’on est un stagiaire sans expérience. Cela pourrait vous prendre de nombreuses semaines, voire même des mois, avant de trouver un milieu de travail qui acceptera de vous rémunérer de la sorte. Après tout, pensez-y-bien : pourquoi les entreprises engageraient-elles et payeraient-elles une personne qu’elles devront former entièrement (donc, lui consacrer beaucoup de temps), pour qu’elle reparte ensuite retourner aux études ou travailler dans un autre endroit ? Bien que quelques grandes entreprises soient parfois en mesure de le faire, il est très rare, pour un propriétaire d’une PME de 1 ou 2 employés, de pouvoir se permettre de former et de payer un stagiaire qui ne restera pas. D’où la rareté de ce type de stage.
En collaboration avec le Centre d’Emploi Québec, le gouvernement du Québec offre, comme incitatif à l’emploi, de participer à la formation des stagiaires en remboursant jusqu’à 50% du montant de leur rémunération, et ce, pour une durée de 6 mois. Si cela part d’une bonne intention, il n’en reste pas moins que ce système est boiteux, puisqu’il encourage les entreprises à considérer les candidats comme des demi-portions, négligeant la productivité, les talents de communication et la débrouillardise des stagiaires. Car bien souvent c'est le manque d'ardeur, de talents de communications et de capacité de se vendre qui empêchent les chercheurs d'emploi et de stage à trouver une entreprise qui les accueilleront. À trop aider on ne favorise pas la sélection naturelle, le développement de réels talents et un environnement de travail sain et fort.
Voilà le mal-aimé de tous les types de stage en entreprise, puisque celle qui accueille le stagiaire ne paie absolument rien pour lui. Résultat ? Dans la majorité des cas, ni le stagiaire ni l’employeur ne sont motivés; le premier, dans bien des cas, n’est là que pour obtenir son diplôme suite à un stage obligatoire, alors que le second, pour éviter les problèmes dans son entreprise, va considérer le stagiaire comme un bibelot, lui déléguant très peu de tâches. Ne voyant pas l’intérêt de se surpasser et étant souvent frustré de travailler gratuitement, le stagiaire est donc généralement indiscipliné, arrive souvent en retard et ne participe pas aux activités en milieu du travail avec passion. Cette formule n'est pas des plus efficaces !
À notre humble avis, il s’agit de l’un des types de stage les plus équitables ! Pourquoi ? Tout simplement parce que tout le monde y trouve son compte. Le stagiaire sans avoir de pression, travaille en fonction de ses propres capacités. Cela lui permet d’apprendre à sa propre vitesse. De son côté, l’employeur ne prend aucun risque dans la mesure où il ne paie que pour ce que le stagiaire produit, et non pas pour ses heures de présence au travail. Toutefois, accepter un stagiaire demande quand même à l’entreprise un investissement et du temps pour le former.
Toute nouvelle formule ultra innovatrice et hautement profitable, le stage en entreprise payant proposant une rémunération comme travailleur autonome est extrêmement appréciée des stagiaires et des entreprises. La formule de ce type de stage est très simple : les stagiaires paient pour la formation initiale ainsi que pour les séances d’apprentissage, puis reçoivent une rémunération avantageuse dépendamment de leur capacité à répondre aux demandes de leur employeur. Il est encore plus équitable et plus intéressant que le stage avec une rémunération à la commission pour la simple et bonne raison qu’il offre l’opportunité au stagiaire de payer en fonction de sa rapidité à apprendre et à passer à l’étape suivante. En d’autres mots, plus il apprend vite, moins il doit débourser et plus il est rémunéré. Il est ainsi motivé à participer au succès de l’entreprise, pendant que cette dernière est heureuse de participer à sa formation, puisqu’elle est aussi gagnante que lui.
Pour conclure, il existe plusieurs types de stages en entreprise, et ceux-ci évoluent et s’adaptent au cours des années afin de proposer la formule idéale pour répondre aux besoins non seulement des stagiaires, mais également des entreprises comme les PME. Certains stages ne sont pas vraiment avantageux (comme celui sans rémunération salariale et celui avec une subvention gouvernementale), alors que d’autres sont exceptionnels (comme le stage payant avec une rémunération comme travailleur autonome) dans la mesure où ils encouragent le stagiaire à apprendre et à se surpasser, tout en le rémunérant pour sa participation réelle au sein de l’entreprise. Bref, parmi toutes ses formules, au final, c’est à vous de choisir celle qui vous convient le mieux et qui sera la plus profitable pour vous !
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